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[Chambre obscure - tome 2]


S’il est des hommes qui sont décevants, l’auteur, Cyril Bonin, accompagné de sa plume et, je pense, des sieurs Muscha et Klimt ( revoir série Fog ), n’en fait certainement pas partie, ce depuis mon point de vue, certes panoramique !




Voilà un ouvrage ( dont la reliure aux allants historiques n’est pas sans rappeler celle du fameux « tour du monde en 80 bulles » ) où l’on retrouve un échantillon des truculentes et sympathiques personnalités croisées dans le tome précédent, le dessinateur et scénariste ayant pris l’heureuse habitude de nous croquer des personnages aussi remarquables que caractéristiques, notamment par l’apparition récurrente d’éléments féminins ( et masculins ) en intelligent décalage par rapport aux exigences conformistes de leur époque, la bédégraphie de l’auteur oscillant généralement autour de la fin 19e-début 20e.


Aussi, adorateurs d’une pensée unique, passez votre chemin, ce récit ouvre une nouvelle voie pour le lecteur, laissant les protagonistes de l’histoire évoluer au fil des pages qui s’égrennent sous nos yeux esbaudis... En tant que capitaine au long cours, mon esprit s’est inévitablement liquéfié d’amour en cotoyant la moderne héroïne, Alma, flibustière en certains cercles et humaniste désabusée, cet irrésistible attrait ne faisant pour autant aucun ombrage à son alter ego masculin, en l’occurence l’inspecteur Leblanc, dont la bienveillance me réconcilierait presque avec la maréchaussée, mais seulement presque, rassurez-vous !..




Le 3e âge n’est pas en reste, nous apparaissant sous la forme sympathique et délurée du papa d’Alma et grand-papa de Séraphine, embarqué à son grand contentement dans un « road-album », dont la finalité est en apparence d’éclaircir le vol de trois toiles familiales dont la faible importance financière laisserait pantois le commun observateur...




Sous le charme évident de la colorisation de l’album ( miammm ce violet !! ), un unique défaut pourrait éventuellement se ressentir dans la brièveté du voyage accompli par le lecteur en compagnie de cette joyeuse tribu, le parcours s’arrêtant effectivement « non loin », mais ce serait sans compter le dénouement, qui nous projette bien plus loin, la clôture de ce récit nous inspirant, de par la narration almesque, une extension philosophique, cette « belle image » nous entrainant à espérer avidemment la sortie prévue en juin de l’album éponyme...



Votre dévoué serviteur coinçeur, Tuka l’ancien, ne désespérant pas de pouvoir trouver un jour une certaine affiche de festival du même auteur...Coincoin c’est la fin !